Salle
Clémentine Samedi 7 juin 2025
Discours du PAPE
LÉON XIV aux participants au Symposium œcuménique consacré au 1700e
anniversaire du Concile de Nicée
La Paix soit avec vous !
Éminences,
Excellences, Mesdames et Messieurs les Professeurs, Chers Frères et Sœurs dans
le Christ,
je vous souhaite chaleureusement la bienvenue à tous qui participez
au Symposium « Nicée et l’Église du troisième millénaire : Vers l’unité
catholique-orthodoxe », organisé conjointement par Œcumenicum – l’Institut
d’Études Œcuméniques de l’Angelicum – et l’Association Théologique Orthodoxe
Internationale. Je salue particulièrement les représentants des Églises
orthodoxes et orthodoxes orientales, dont beaucoup m’ont fait l’honneur de leur
présence à la messe d’inauguration de mon Pontificat.
Avant de
poursuivre mon discours officiel, je tiens à m’excuser pour mon léger retard et
à vous demander de bien vouloir faire preuve de patience à mon égard. Je ne
suis pas encore dans mes fonctions depuis un mois (rires), j’ai donc beaucoup à
apprendre. Mais je suis très heureux d’être parmi vous ce matin.
Je suis
heureux de constater que le Symposium est résolument tourné vers l’avenir. Le
Concile de Nicée n’est pas seulement un événement du passé, mais une boussole
qui doit continuer à nous guider vers la pleine unité visible des chrétiens. Le
premier Concile œcuménique est fondement du chemin commun que catholiques et
orthodoxes ont entrepris ensemble depuis le concile Vatican II. Pour les
Églises Orientales qui commémorent sa célébration dans leur calendrier
liturgique, le Concile de Nicée n’est pas simplement un Concile parmi d’autres
ou le premier d’une série, mais le Concile par excellence, qui a promulgué la
norme de la foi chrétienne, la profession de foi des « 318 Pères ».
Les trois
thèmes de votre Symposium sont particulièrement pertinents pour notre
cheminement œcuménique. Premièrement, la foi de Nicée. Comme l’a fait remarquer
la Commission Théologique Internationale dans son récent document pour le
1700e anniversaire de Nicée, l’année 2025 représente « une occasion inestimable
de souligner que ce que nous avons en commun est beaucoup plus fort,
quantitativement et qualitativement, que ce qui nous divise. Ensemble, nous
croyons au Dieu Trinitaire, au Christ vrai homme et vrai Dieu, et au salut par
Jésus-Christ, selon les Écritures lues dans l’Église et sous la motion de
l’Esprit Saint. Ensemble, nous croyons en l’Église, au baptême, à la
résurrection des morts et à la vie éternelle ». (cf. Jésus-Christ, Fils de
Dieu, Sauveur, n. 43). Je suis convaincu qu’en revenant au Concile de Nicée et
en puisant ensemble à cette source commune, nous pourrons voir sous un autre
jour les points qui nous séparent encore. Par le dialogue théologique et avec
l’aide de Dieu, nous parviendrons à mieux comprendre le mystère qui nous unit.
En célébrant ensemble cette foi de Nicée et en la proclamant ensemble, nous
avancerons aussi vers la restauration de la pleine communion entre nous.
Le second
thème de votre symposium est la synodalité. Le Concile de Nicée a inauguré un
chemin synodal que l’Église doit suivre pour traiter les questions théologiques
et canoniques au niveau universel. La contribution des frères délégués des
Églises et des communautés ecclésiales d’Orient et d’Occident au récent Synode
sur la synodalité, qui s’est tenu ici au Vatican, a été un stimulant précieux
pour une plus grande réflexion sur la nature et la pratique de la synodalité.
Le Document final du Synode a noté que « le dialogue œcuménique est fondamental
pour développer notre compréhension de la synodalité et de l’unité de l’Église
» et a poursuivi en encourageant le développement de « pratiques synodales
œcuméniques, y compris des formes de consultation et de discernement sur des
questions urgentes et d’intérêt commun » (Pour une Église synodale : Communion,
Participation, Mission, n. 138). J’espère que la préparation et la
commémoration commune du 1700e anniversaire du Concile de Nicée seront une
occasion providentielle « d’approfondir et de professer ensemble notre foi dans
le Christ et de mettre en pratique des formes de synodalité parmi les chrétiens
de toutes les traditions » (cf. ibid., n. 139).
Le Symposium
a un troisième thème relatif à la date de la Pâques. Comme nous le savons, l’un
des objectifs du Concile de Nicée était d’établir une date commune pour la
Pâques afin d’exprimer l’unité de l’Église dans l’ensemble de
l’oikoumene. Malheureusement, les différences de calendrier ne permettent
plus aux chrétiens de célébrer ensemble la fête la plus importante de l’année
liturgique, ce qui pose des problèmes pastoraux au sein des communautés, divise
les familles et porte atteinte à la crédibilité de notre témoignage à
l’Évangile. Plusieurs solutions concrètes ont été proposées qui, tout en
respectant le principe de Nicée, permettraient aux chrétiens de célébrer
ensemble la « Fête des Fêtes ». En cette année où tous les chrétiens ont
célébré Pâques le même jour, je réaffirme l’ouverture de l’Église Catholique à
la recherche d’une solution œcuménique favorisant une célébration commune de la
résurrection du Seigneur et donnant ainsi une plus grande force missionnaire à
notre prédication du « nom de Jésus et du salut qui naît de la foi en la vérité
salvifique de l’Évangile » (Discours à l’Assemblée Générale des Œuvres
Pontificales Missionnaires, 22 mai 2025).
Frères et
sœurs, à la veille de la Pentecôte, rappelons-nous que l’unité à laquelle les
chrétiens aspirent ne sera pas d’abord le fruit de nos efforts ni ne se
réalisera à travers un modèle ou un plan préconçu. L’unité sera plutôt un don
reçu « comme le Christ le veut et par les moyens qu’il veut » (Prière pour
l’unité du Père Paul Couturier), par l’action de l’Esprit Saint. Et maintenant
je vous invite tous à vous lever afin que nous puissions prier ensemble pour
implorer de l’Esprit le don de l’unité. La prière que je vais réciter implore
l’unité de l’Esprit dans une prière qui est tirée de la tradition
orientale :
« Roi
céleste, Consolateur, Esprit de Vérité, Toi qui es partout présent et qui
remplis tout ; Trésor des biens et donateur de vie, Viens et demeure en nous,
et purifie-nous de toute souillure, Et sauve nos âmes, toi qui es bonté. »
Amen.
Que le
Seigneur soit avec vous. Que la bénédiction de Dieu Tout-Puissant, le Père, le
Fils et le Saint-Esprit, descende sur vous et demeure avec vous pour toujours.
Amen. Merci beaucoup.
Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana
Célébrer et proclamer ensemble la foi de Nicée – le pape appelle à la « pleine communion » | ZENIT - Français
Participation au Festival "Au Mont Dieu"
du 6 au 7 juillet 2024
à Pélussin (Loire)
Stand d'exposition d'icônes, d'œuvres peintes, cartes...
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Conférences :
Lundi 7 novembre 2022 à 18h
1. Regarder, lire, comprendre une icône
L’icône venant du monde byzantin, elle peut nous sembler
étrange, hiératique, énigmatique. Comment la regarder, comment entrer dans son « mystère » ?
A l’aide d’icônes peintes, des éléments de compréhension par l’histoire et la
théologie seront données.
Lundi 5 décembre 2022 à 18h
2. La lumière de Noël dans l’icône de la Nativité du
Christ
La fête de Noël est une fête de lumière au cœur de l’hiver. L’icône
de la Nativité est riche d’enseignements sur la naissance du Christ. Nous nous
laisserons guider par les différentes scènes qui y figurent pour accueillir la
lumière de Noël, en présence d’une œuvre peinte.
Participation libre aux frais
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"(...)la beauté élève toujours le cœur, la beauté nous rend meilleurs, tous ; elle nous conduit à la bonté, nous conduit même à Dieu."
Pape François, 2 janvier 2019
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Une veillée musicale (et originale) en l'église Notre Dame de Valbenoîte à Saint-Etienne a eu le 25 juin 2021 à 20h.
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L'icône de l'hymne acathiste à la Mère de Dieu a été bénie le 8 décembre 2020
vidéo de la bénédiction par ce lien:
https://www.youtube.com/watch?v=4ZIB0zwIs1M
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Les enseignements sur l'icône
dans le cadre des Rencontres chrétiennes,
un organisme œcuménique de formation à Saint-Etienne,
ont eu lieu du 25 novembre au 3 décembre 2019
1. Regarder, lire, comprendre une icône
Qu’est-ce qu’une icône ?
Quel est son sens, son usage, son langage?
A l’aide de vraies icônes et de reproductions imprimées, nous entrerons dans la connaissance de l’icône.
1ère séance :
Lundi 25 novembre 2019
Heure : 18h – 19h
Lieu : Paroisse Bienheureux Antoine Chevrier (La Terrasse)
2e séance (la même) :
Mardi 26 novembre 2019
Heure : 18h – 19h
Lieu : Maison paroissiale St. Charles
2. La lumière de Noël dans l’icône de la Nativité du Christ
La fête de Noël est une fête de lumière au cœur de l’hiver. L’icône de la Nativité est riche d’enseignements sur la naissance du Christ. Nous nous laisserons guider par les différentes scènes qui y figurent pour accueillir la lumière de Noël, en présence d’une œuvre peinte.
1ère séance :
Lundi 2 décembre 2019
Heure : 18h – 19h
Lieu : Paroisse Bienheureux Antoine Chevrier (La Terrasse)
2e séance (la même) :
Mardi 3 décembre 2019
Heure : 18h – 19h
Lieu : Maison paroissiale St. Charles
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Cours: L'icône et l'annonce de l’Évangile aujourd'hui
L’image chrétienne s’est développée en même temps que l’annonce de l’Evangile depuis les temps apostoliques. Elle est devenue dans la vie de l’Eglise image théologique et cultuelle. A-t-elle encore un rôle à jouer aujourd’hui, alors que nous passons de plus en plus de la matière au virtuel, des règles fixes à l’invention permanente ? Nous chercherons à comprendre la place de l’image chrétienne dans l’évangélisation et les raisons de la matière en ce domaine, en lien avec l’Incarnation du Fils de Dieu. De vraies icônes peintes seront présentées au cours des séances.
Ce cours a eu lieu dans le cadre des Rencontres chrétiennes les 20 novembre et 27 novembre 2018 de 18h30 à 20h à la maison paroissiale St. Pierre et St. Paul, 65 rue Parmentier (La Rivière) à Saint-Etienne
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L'Exposition lors du
50e anniversaire du comité Rencontres chrétiennes,
un organisme œcuménique de formation à Saint-Etienne (Loire)
a eu lieu le 17 novembre 2018
Exposition de Jacqueline GUILLAU, enseignante en iconographie
Dessins
Icônes
Procédés techniques
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Cours: "Les icônes de Marie Mère de Dieu"
Dès le temps des catacombes, les chrétiens ont commencé à représenter la Mère de Jésus avec son enfant. Quels sont les fondements de ces images, comment se sont-elles développées ? Quels sont les types d’images de la Mère de Dieu ? Au cours des séances, des reproductions et des icônes peintes seront présentées.
Ce cours a eu lieu dans le cadre des Rencontres chrétiennes les 21 novembre, 28 novembre, 5 décembre, 2017 de 18h30 à 20h à la Maison diocésaine à Saint-Etienne, 1 rue Hector Berlioz
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En 2016 a eu lieu un cours sur "Le monde de l'icône". En voici le descriptif:Depuis quelques décennies, un intérêt nouveau se développe en Occident pour les images appelées "icônes". D'où viennent-elles et quel est leur raison d'être? Sont-elles uniquement un objet de culte des Eglises des pays de l'Est et de l'Orient ou y-a-t-il un lien entre l'art chrétien d'Orient et d'Occident? Quel sens peut avoir l'icône dans la vie chrétienne du XXIe siècle? Au cours des séances, l'icône de la Nativité du Christ sera présentée et expliquée.
Rencontres chrétiennes, 27-29 rue de la Visitation - 42000 Saint-Etienne; Tél: 04 77 91 10 19
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La bénédiction de l'icône de St. Benoît a eu lieu
le 18 octobre 2014 à l'église St. Roch à Saint-Etienne
au cours de la messe de 18h
suivie d'un verre d'amitié et d'une présentation sur écran du sens et de la technique de l'icône à la salle Riobé
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Article de presse de Paris Notre Dame
"Au bout du pinceau, le mystère de Dieu"
orte du cours de
peinture d’icônes de Marie-Cécile F Pousser la porte du cours de peinture d’icônes de Marie-Cécile Froment,
c’est un peu comme écarter un pan du rideau du temple. Celui qui s’attend à une
leçon d’arts plastiques ressort, s’il en a la disposition intérieure, en ayant
pris la mesure du long chemin qui mène le peintre et fidèle au mystère divin.
peu comme écarter un pan du
rideau du temple. Celui qui Revêtue d’une longue blouse ancienne de métier,
entourée de livres et de bocaux de pigments multicolores, Marie-Cécile Froment
accueille ses dix élèves dans un atelier de l’association C3B à Beaugrenelle
(15e). Sur tout un côté de la salle, une grande baie vitrée sépare l’atelier de
la rue, derrière laquelle, comme sur une estrade, défilent des silhouettes qui
marchent. « La plupart des gens sont stupéfaits que l’enseignement de
l’icône existe encore, ici et maintenant. Ils ne mesurent pas la portée intérieure
de l’image », constate l’iconographe, en jetant un œil sur les passants.
Fille d’une vieille famille chrétienne du Centre de la France, c’est après
avoir obtenu son doctorat en Esthétique à la Sorbonne dans les années 1970 que
sa route croise conjointement celle de la médiéviste Régine Pernoud et de la
diaspora russe de Paris qui l’initient à l’icône. Élève depuis 1980 du père
théologien et iconographe orthodoxe Georges Drobot puis de son fils, elle n’a
jamais renié sa culture chrétienne enracinée. « J’ai accentué en les
creusant mes racines latines, dans lesquelles je me suis replongée pour écrire
l’icône. » Et d’ajouter : « “C’est votre fil d’argent
Marie-Cécile”, me disait Georges Drobot fils, qui tient cette fidélité
culturelle en estime. »
Penchés sur leur ouvrage pendant six heures d’affilée,
les élèves, qui pour certains ont 20 ans d’atelier, et pour d’autres deux
séances de présence, matérialisent tous dans leur progression une étape
singulière de l’icône. Du dessin initial, de l’épure, à la peinture, qui se
fait sans mélange, par couches successives en allant vers la lumière, à la
dorure. Du bout de ses doigts fins munis d’un pinceau, Sonia Chiapuso, qui
enseigne l’enluminure, pose avec virtuosité les feuilles d’or successives qui
marquent une étape délicate de l’écriture de l’icône. « L’or est le
symbole de la lumière divine », commente Marie-Cécile, qui salue la
dextérité de son élève.
Sur la table de Cristina, originaire de Buenos Aires (Argentine), il y a une
icône de la Vierge à l’Enfant fraîchement recouverte de vernis à l’huile
(olifa) et le calque d’un dessin préparatoire pour une autre vierge.
« Pour moi, c’est un sujet inépuisable. Sur des milliers d’icônes il n’y
en a pas deux pareilles. Ce que je cherche c’est la présence tangible de Marie,
de Dieu. C’est ce temple intérieur », explique-t-elle. « Une femme
m’a dit un jour : “Faire des icônes, c’est triste”. Mais ce n’est pas
triste, non ! », s’insurge-t-elle. « Ce n’est pas triste. C’est
grave, hiératique et solennel », note avec sérieux son professeur, qui
conclut la conversation d’un beau rire clair.
Par Mathilde Morandi’arts plastiques ressort,
s’il en a la disposition intérieure, en ayant pris la mesure du long *****chemin qui
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Nouvelle présentation de la collection d'icônes et des arts chrétiens au Petit Palais à Paris
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Le Père Claude Robinet SJ raconte l’itinéraire de cette précieuse icône: « Après la Révolution d’Octobre 1917, cette icône était arrivée en Occident. Pendant un certain temps elle s’est trouvée à Fatima. Elle avait ensuite été remise au Pape Jean-Paul II, qui la conservait dans ses appartements. Il priait souvent devant cette icône. »
Quelques mois avant sa mort, le pape Jean-Paul II a fait ce geste de rapprochement avec le patriarche orthodoxe russe, rapporte le p. Robinet: « Le Pape a cependant décidé de la rendre à l’Église orthodoxe russe, ce qui fut fait le 25 août 2004. L’icône a été remise à Moscou, au Patriarche Alexis II. Celui-ci, après un certain temps, l’a lui-même rendue à sa patrie, Kazan, capitale du Tatarstan, une République musulmane qui fait partie de la Fédération de Russie. »
Il souligne que « l’icône est très vénérée aussi bien par les chrétiens que par les musulmans. Un Centre de pèlerinage est même en construction ».
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« Cette année la cérémonie de la translation de la Salus populi Romani aura un caractère spécial. Pour la première fois elle sera présidée par le pape François, qui lui est très attaché » : le cardinal Stanislas Rylko, archiprêtre de la basilique papale Sainte-Marie-Majeure, parle de l’icône mariale la plus aimée et la plus honorée de Rome, dans L’Osservatore Romano daté du 26 janvier 2018.
« La fête de la translation du 28 janvier prochain aura d’autant plus un caractère particulier qu’elle coïncidera avec le retour de l’icône à la basilique, après une longue et minutieuse restauration des Musées du Vatican », souligne-t-il encore. Il revient sur l’histoire de cette oeuvre d’art sacré.
Voici notre traduction du texte du cardinal polonais, avec l’aimable autorisation du quotidien du Saint-Siège.
La Vierge de Rome
La basilique papale de Sainte-Marie-Majeure est le plus ancien sanctuaire marial non seulement de Rome mais de tout l’occident. Construite par (le pape) Libère au IVème siècle, elle fut ensuite restaurée et agrandie par Sixte III à l’occasion du concile d’Ephèse (431), qui définit le dogme de la divine maternité de Marie. Elle est la seule des basiliques papales romaines à avoir conservées intactes les structures paléochrétiennes d’origine, bien qu’enrichies d’ajouts successifs. Plus de seize siècles d’histoire donc, pour un monument extraordinaire de foi et d’amour pour la Mère de Dieu.
Chaque année, le dernier dimanche de janvier, la basilique accueille la célébration de la fête de la Translation de l’icône Salus populi Romani, pour rendre grâce à cette sainte image aux évidents caractères orientaux et caractérisée, selon la tradition, par de nombreux événements miraculeux. La fête est très ressentie par les romains qui y participent nombreux. Ils voient en cette icône leur Vierge, leur vierge de Rome, l’icône mariale la plus aimée et la plus honorée, au point de l’assimiler à un palladium, c’est-à-dire un bouclier pour la ville. Dans la chapelle Pauline, où elle est conservée, il y a toujours quelqu’un en prière et la basilique est parmi les lieux les plus fréquentés par les romains et les pèlerins.
Pour comprendre la portée spirituelle de cette image, il faut dire qu’il s’agit d’une icône, et d’une icône très ancienne. L’icône n’est jamais qu’une image, mais une invitation à aller au-delà de sa simple représentation pour entrer dans une autre dimension, comme un pont entre l’humain et le divin. C’est là son secret le plus profond. L’icône est ensuite une présence, en ce sens qu’elle rend présent ce qu’elle représente. On peut donc parler d’une mystique particulière des icônes, qui nous permet de vivre une vraie rencontre avec Dieu, avec Marie et avec les saints.
Mais encore, les icones regardent. Elles sont regardées, mais elles regardent aussi. Dans les icônes, le regard de Jésus, de sa mère, est sérieux, pénétrant et, en même temps, tendre et plein d’amour. C’est un regard capable de transformer la vie. Ajoutons enfin, que chaque icône, entourée de la piété populaire, est une invitation à la prière, car elle confirme la foi et l’espérance d’entières générations de fidèles qui, tout au long de l’histoire, devant elle, ont prié et ne sont pas restés déçus.
Ce préambule est nécessaire pour comprendre le phénomène spirituel de l’icône de la Salus populi Romani et l’extraordinaire dévotion, l’amour du peuple de Dieu, qui l’entoure depuis des siècles.
L’image appartient à la tradition des icones attribuées à saint Luc, mais en réalité selon des études plus récentes, elle serait l’œuvre d’un auteur anonyme datée entre le IX et le XIIème siècle. Elle représente Marie avec son Fils dans les bras qui, d’une main bénit et de l‘autre tient le livre. Il s’agit d’une Vierge Hodigitria, c’est-à-dire celle qui indique le chemin du Christ, son Fils. Les visages de la Mère de Dieu et de l’Enfant Jésus sont d’une beauté fascinante : leurs yeux nous fixent d’un amour pénétrant. Dans la main gauche, Marie, tient un mouchoir, prête à sécher les larmes de ceux qui s’adressent à elle en pleurant et lui demandent son secours. Les lettres grecques dans le fond sont les abréviations de mèter theoù, « mère de Dieu », selon la définition du concile d’Ephèse.
Cette sainte effigie est liée à Sainte Marie Majeure. Depuis 1256 elle était placée dans la nef centrale de la basilique, avant d’être déplacée en 1613 dans la chapelle Pauline construite pour elle par Paul V. Le peuple de Rome s’adressait à la Vierge pour lui présenter tous ses besoins, spécialement pendant les épidémies de peste, les catastrophes naturelles ou les guerres, quand elle était portée en procession dans les rues de la ville. Ainsi, les événements les plus importants de la vie religieuse et de la vie civile ont trouvé écho devant la Salus populi Romani. En 1931, pour le quinzième centenaire du concile d’Ephèse, Pie XI organisa à Rome un congrès spécial pour honorer la Salus populi Romani. Pie XII lui rendit hommage à l’occasion de la proclamation du dogme de l’Assomption, en 1950 et puis, en 1954, lors de la première année mariale, il couronna l’icône. Jean Paul II confia l’image aux jeunes pendant la journée mondiale de la jeunesse à Rome en 2000. « Dorénavant, avec la Croix, celle-ci accompagnera les Journées mondiales de la jeunesse. Elle sera le signe de la présence maternelle de Marie, à côté des jeunes, appelés comme l’apôtre Jean, à l’accueillir dans leur vie » annonça le pape à l’angélus du 13 avril 2003.
La Salus populi Romani est une des icones mariales les plus connues et les plus répandues, souvent sous des noms différents, souvent indiquée comme modèle pour l’iconographie de la Vierge. En Pologne, par exemple, sont vénérées plus de 350 copies de cette image et 37 d’entre elles ont été couronnées par les papes. La première copie officielle fut réalisée en 1569 avec la permission de Pie V, à la demande de Francesco Borgia, préposé général des jésuites et grâce à l’appui du Cardinal Charles Borromée, archiprêtre de la basilique. Cette copie est conservée dans la cellule de saint Stanislas Kostka, en l’église Saint-André au Quirinal. Francesco Borgia donnait une copie de l’icône à tous les jésuites qui partaient en mission. Matteo Ricci l’emporta en Chine et l’offrit à l’empereur chinois.
Cette année la cérémonie de la translation de la Salus populi Romani aura un caractère spécial. Pour la première fois elle sera présidée par le pape François, qui lui est très attaché et qui, comme archevêque de Buenos Aires ne manquait pas de visiter la basilique, durant ses visites à Rome. A peine élu pape, il s’est rendu aussitôt à Sainte-Marie-Majeure pour confier à la Salus populi Romani son pontificat et prier devant l’image dans la basilique, comme à chaque fois avant et après ses voyages internationaux, en lui offrant des fleurs. « Beau titre » que celui de l’image « pour que Marie nous sonne la santé, elle est notre santé » et ce qu’a dit le pape le 4 mai 2013, moins de deux mois après son élection : « elle est la mère qui nous donne la santé durant la croissance, nous donne la santé pour affronter et surmonter les problèmes, nous donne la santé pour nous rendre libres dans nos choix définitifs ; la mère qui nous apprend à être féconds, à être ouverts à la vie et à être toujours féconds de biens, féconds de joie, féconds d’espérance, à ne perdre jamais l’espérance, à donner sa vie aux autres, la vie physique et spirituelle ».
La fête de la translation du 28 janvier prochain aura d’autant plus un caractère particulier qu’elle coïncidera avec le retour de l’icône à la basilique, après une longue et minutieuse restauration des Musées du Vatican. Après tant d’années, en effet, il a fallu soumettre aussi cette vénérable icône à des travaux de restauration. Le temps qui passe avait laissé des signes évidents de détérioration et avait assombri le visage de la Vierge et celle du Fils. On a donc voulu redonner à l’image son éclat d’antan, pour ensuite la placer dans l’autel de la chapelle Pauline qui lui est consacrée, également restauré, en digne trône de la Mère de Dieu.
Les romains ont accueilli cette nouvelle avec grande joie et le 28 janvier prochain ils reviendront témoigner leur foi et leur amour à leur Vierge Marie, invoquant son intercession et priant pour Rome, pour l’Eglise et tout particulièrement pour le pape François.
Traduction de Zenit, Océane Le Gall
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Cardinal Koch Au Séminaire Orthodoxe Russe D’Épinay-Sous-Sénart, France © Seminaria.Fr
Il est « remarquable » que le Séminaire orthodoxe russe d’Épinay-sous-Sénart, soit « devenu en peu de temps le lieu privilégié de rencontre entre l’Église orthodoxe russe et l’Église catholique en France », a déclaré le cardinal Kurt Koch.
Le président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens a rendu visite à la communauté du Séminaire le 14 mars 2018, indique
le site du Séminaire le 15 mars dernier. Le cardinal a prononcé un
discours en présence de Mgr Nestor (Sirotenko), évêque de Chersonèse, en charge des communautés du patriarcat de Moscou en France, Suisse, Espagne et Portugal et du
recteur du séminaire, l’extraordinaire Alexandre Siniakov.
Le cardinal était accompagné par Mgr Didier Berthet, évêque de Saint-Dié et président du Conseil pour le dialogue avec les autres chrétiens de la Conférence des évêques de France, et par le P. Hyacinthe Destivelle, official du Conseil pontifical. La délégation catholique a partagé aussi un déjeuner avec les formateurs et séminaristes.
Ce Séminaire, a dit le cardinal Koch, est « le cadre d’un véritable ‘échange de dons’ qui est le chemin privilégié de l’unité des chrétiens : non seulement les séminaristes formés ici peuvent mieux connaître le christianisme occidental, mais ils sont aussi, pour de nombreux chrétiens d’Occident, les visages – oserais-je dire des icônes ? – de l’Orthodoxie, qui leur permettent de mieux connaître votre tradition et votre Église ».
« Je me réjouis donc très sincèrement, comme président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, de l’existence de ce Séminaire qui est non seulement un lieu de formation exceptionnel, mais aussi un véritable pont entre les chrétiens d’Orient et d’Occident », a-t-il ajouté.
Le cardinal a rappelé que le Séminaire avait été « fondé il y a neuf ans à la suite de la visite historique à Paris de Sa Sainteté le Patriarche Alexis, de bienheureuse mémoire » et que « cet établissement fut voulu personnellement par Sa Sainteté le patriarche Cyrille, qui le visita lors de son récent voyage en France ».
« Ce projet, a souligné le cardinal, s’inscrit dans la riche histoire des échanges si fructueux entre les théologiens de l’émigration russe et les théologiens catholiques français. Parmi bien des noms illustres, citons Vladimir Lossky, Leonid Ouspensky, les professeurs de l’Institut Saint-Serge comme le père Nicolas Afanassiev et tant d’autres théologiens russes qui furent les pionniers du dialogue entre orthodoxes et catholiques. »
En souhaitant aux séminaristes d’« être les futurs Lossky, Uspensky et Afanassiev », le cardinal Koch a demandé une bénédiction divine pour le Séminaire et « ceux qui y étudient et ceux qui y enseignent », en ajoutant en slavon : « na mnogaïa lieta ! » (« pour de nombreuses années »).
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Une délégation du Vatican et de l’Italie est attendue à Saint-Pétersbourg (Russie) le 28 juillet 2017, pour rapporter à Bari la relique de saint Nicolas, évêque de Myre, exposé à la vénération dans le pays depuis le 21 mai. A la tête de cette délégation : le président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, qui doit rencontrer les autorités du patriarcat de Moscou.
Dans une déclaration à L’Osservatore Romano la veille de son départ, le cardinal Kurt Koch, a souligné que « l’œcuménisme des saints est une très belle occasion pour le dialogue entre les Eglises… la vénération des reliques peut aider les fidèles à être plus engagés dans le dialogue ». Les reliques de saint Nicolas ont été vénérés par plus de deux millions et demi de fidèles.
Saint Nicolas est reconnu par les fidèles de différentes Eglises et confessions chrétiennes comme défenseur des plus faibles et des persécutés, protecteur des jeunes filles, des marins, des enfants. L’universalité de son culte en fait un véritable « pont entre l’Orient et l’Occident », a souligné le dominicain Hyacinthe Destivelle, official du dicastère, partie prenante de la délégation.
La translation des reliques, explique-t-il encore, a eu lieu après la rencontre de Cuba entre le pape François et le patriarche Cyrille en février 2016 « comme signe d’amitié, pour confier aux prières de saint Nicolas le rapprochement entre nos Eglises ».
Saint Nicolas est très lié à l’histoire russe, note le p. Hyacinthe Destivelle : « un tiers des églises est sous son patronage et dans toutes les habitations il y a son icône ». Nicolas est considéré comme « celui qui vient au secours dans toutes les décisions concrètes de la vie de tous les jours. C’est le saint qui indique le bon chemin ».
L’archevêque de Bari-Bitonto, Mgr Francesco Cacucci, a salué un « œcuménisme du peuple » particulièrement significatif. Dans son discours prononcé à l’accueil des reliques, le patriarche Cyrille avait aussi souligné cette « ouverture à l’unité chrétienne ».
Le cardinal Koch doit rencontrer le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du département des relations ecclésiastiques extérieures du patriarcat de Moscou, le 27 juillet. Le lendemain, la délégation doit être reçue par le patriarche Cyrille.
Au retour à Bari, un notaire rédigera l’acte formel qui enregistrera, pour l’histoire, « le retour de saint Nicolas ».
Saint Nicolas de Myre est né à Patare en Lycie vers 270 de parents chrétiens. La peste ayant enlevé ses parents et l’ayant laissé jeune à la tête d’un riche héritage, Nicolas consacra sa fortune à de bonnes œuvres. Quand l’évêque de Myre vint à mourir, les évêques de la province appelèrent Nicolas à lui succéder.
Au cours de son épiscopat, outre ses nombreuses œuvres pastorales, il combattit les erreurs d’Arius, et fut l’un des 318 évêques qui condamnèrent l’arianisme au premier concile de Nicée. Sa mort arriva peu de temps après, vers 325, et de son tombeau s’écoula une huile miraculeuse. Vers 1087, comme la ville de Myre était au pouvoir des Turcs, des corsaires-marchands de Bari enlevèrent les saintes reliques et les apportèrent dans leur ville où une église fut construite en l’honneur de saint Nicolas.
Le culte de saint Nicolas se développa Occident à la fin du XI° siècle, pour connaître, à partir du XII° siècle, un essor considérable, notamment en Italie et en Lorraine, dans l’Est de la France et en Allemagne rhénane. Avant la translation du corps de saint Nicolas à Bari, son culte avait déjà été introduit à Rome, au VIIe siècle, par des moines orientaux. Au IXe siècle, le pape Nicolas Ier (mort en 867) ajoutait à Sainte-Marie-in-Cosmedin, un oratoire en l’honneur de son saint patron. La diaconie Saint-Nicolas-in-Carcere, sans doute en relation avec une église antérieure, fut créée au IX° ou au X° siècle. On a pu dénombrer à Rome quatre-vingt-cinq églises, chapelles, couvents et hospices Saint-Nicolas.
Avec une traduction d’Océane Le Gall
Vénération des reliques de S. Nicolas
Russie: le patriarche Kirill offre une icône au pape François
Vénération des reliques de S. NicolasLe patriarche de Moscou Kirill a offert une antique icône de saint Nicolas, évêque de Myre, au pape François, indique Radio Vatican : c’est un geste de gratitude pour le transfert temporaire en Russie des reliques de saint Nicolas, habituellement conservée à Bari (Italie).
L’arrivée des reliques en Russie est « un heureux événement » et « un autre résultat concret de notre rencontre avec le pape François à Cuba », a dit le patriarche Kirill, lundi 22 mai 2017, au terme d’un office en la cathédrale du Christ Sauveur de Moscou où sont arrivées les reliques de saint Nicolas, indique le site du patriarcat de Moscou : « Le transfert en Russie du grand saint de Dieu, vénéré en Orient et en Occident, est, sans aucun doute, un excellent exemple de notre témoignage commun de la foi chrétienne. »
L’icône de saint Nicolas ainsi que les médailles commémoratives du patriarche seront remises au pape par l’intermédiaire de l’archevêque de Bari-Bitonto Mgr Francesco Cacucci. C’est dans la basilique Saint-Nicolas de Bari, dans le sud de l’Italie, sur l’Adriatique, que se trouvent depuis 930 ans les reliques de l’évêque de Myre ( v. 350).
Plus de 45 000 fidèles orthodoxes ont déjà pu vénérer les reliques du saint Nicolas à Moscou. Elles resteront dans la capitale russe jusqu’au 12 juillet, avant d’être transférées au monastère d’Alexandre Nevski, à Saint-Pétersbourg, où elles seront exposées jusqu’au 28 juillet 2017.
Le martyrologe romain fait mémoire de saint Nicolas le 6 décembre comme « célèbre en Occident comme en Orient, car Dieu récompensa par de nombreux miracles sa charité et son zèle apostolique ».
Il est fêté le 9 mai par les Eglises d’Orient et les Orthodoxes le prient ainsi en Russie: « Délivre-nous de toutes nécessités, ô saint Père, par tes prières auprès du Seigneur. O saint pontife Nicolas, port tranquille où trouve un abri quiconque réclame ton secours au milieu de la tempête, prie le Christ qu’il daigne déployer pour nos âmes sa grande miséricorde. »
Excuses de l'Eglise évangélique d'Allemagne pour l'iconoclasme de la Réforme protestante