Théologie de l'icône

St. Jean de Damas, reconnu comme docteur de l'Eglise, a défendu les icône au 8e siècle après Jésus Christ contre ceux qui s'opposaient à la vénération des images sacrées, en les reliant au mystères de l’Incarnation du Fils de Dieu dans le sein de la Vierge Marie. Voici quelques unes de ses paroles:

"Nous aussi nous suivons les traces des Apôtres, nous désirons ardemment voir et entendre. Les Apôtres voyaient le Christ face à face parce qu'il était corporellement présent. Mais nous qui ne le voyons pas directement, ni entendons ses paroles, nous écoutons quand-même ces paroles par l'intermédiaire de son image, nous contemplons l'aspect physique du Christ, ses miracles, sa passion."

"En d'autres temps, Dieu n'avait jamais été représenté en image, étant sans corps et sans visage. Mais à présent que Dieu a été vu dans sa chair et a vécu parmi les hommes, je représente ce qui est visible en Dieu. Je ne vénère pas la matière, mais le créateur de la matière, qui s'est fait matière pour moi et a daigné habiter dans la matière et opérer mon salut à travers la matière. Je ne cesserai donc pas de vénérer la matière à travers laquelle m'a été assuré le salut. Mais je ne la vénère absolument pas comme Dieu! Comment pourrait être Dieu ce qui a reçu l'existence à partir du non-être?... Mais je vénère et respecte également tout le reste de la matière qui m'a procuré le salut, car pleine d'énergie et de grâces saintes. Le bois de la croix trois fois bénie n'est-il pas matière? L'encre et le très saint livre des Evangiles ne sont-ils pas matière? L'autel salvifique qui nous donne le pain de vie n'est-il pas matière?.... Et, avant tout autre chose, la chair et le sang de mon Seigneur ne sont-ils pas matière? Ou bien tu dois supprimer le caractère sacré de toutes ces choses, ou bien tu dois accorder à la tradition de l'Eglise la vénération des images de Dieu et celle des amis de Dieu qui sont sanctifiés par le nom qu'ils portent, et qui, pour cette raison, sont habités par la grâce de l'Esprit Saint. N'offense donc pas la matière: celle-ci n'est pas méprisable; car rien de ce que Dieu a fait n'est méprisable" (Contra imaginum calumniatores, I, 16, ed; Kotter, pp. 89-90).





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